Marie n'est pas une potiche 🏺 silencieuse et soumise s'insurgent Anne Soupa et Sylvaine Landrivon. Si elle apparait peu dans l’Évangile et que ses paroles sont comptées, une lecture en creux permet de la mettre lumière.
Pour l’Église, dirigée par des hommes nous disent-elles, la spiritualité de Marie est cantonnée à la famille 🏠. C'est une vision de la mère parfaite, idéalisée par des religieux, dans un déni du corps 🩻 et de la sexualité. Sa virginité, en lien avec le Christ, ne saurait imposer un modèle aux femmes puisqu'elle restera unique dans l'histoire.
Marie fait partie des femmes importantes de la Bible car Matthieu indique que Joseph est époux de Marie et non l'inverse ; elle pose, lors de l'Annonciation 👼, un choix qui peut lui couter la vie ; présente un programme de justice sociale dans le Magnificat ; elle représente l'humanité capable de Dieu ; mère du Christ, elle demande la venue du Royaume à Cana, où le vin 🍷 préfigure le sang versé sur la Croix ; …
D'abord surpris par le ton résolument féministe des premières pages, j'ai ensuite apprécié la solidité et l'éclairage des arguments apportés par les auteures qui cherchent à redonner à Marie sa véritable place au sein de la foi catholique ⛪ : ni trop peu, lorsque son rôle se limite à racheter le soit disant péché d'Eve 🍎, ni idolâtre, lorsqu'une quaternité dans l'union hypostatique est envisagée. Marie, femme juive, allie obéissance à Dieu tout en conservant sa liberté face à la loi.
Marie, "comblée de grâce" selon les paroles de l'ange Gabriel, radicale dans ses choix, figure d'un Israël qui accueille Dieu, déjoue les idées reçues. Elle donne l'exemple d'une femme forte, libre, féministe avant l'heure, finalement très moderne.
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