La première image qui traverse l'esprit, quand on pense aux personnages principaux des Évangiles, est celle d'un groupe d'hommes, les apôtres.
Avec rigueur et virtuosité, Christine Pedotti nous montre que les femmes n'ont rien à envier aux hommes dans les Écritures mais que nous ne sommes pas formés à le voir. Pour cela, elle décape des passages clefs et nous en révèle une lecture inédite. Jésus, nous dit-elle, à l'encontre de ses contemporains (et encore de certains des nôtres), ne limitait pas le rôle des femmes à celui d’intendante ou de reproductrice.
En effet, si l’entourage de Jésus semble de prime abord être masculin, c'est pourtant à la samaritaine que Jésus annonce pour la première fois qu'il est le Messie, ou bien encore à Marie-Madeleine (ou aux femmes) qu'il annonce sa Résurrection.
Bien que les Évangiles aient été écrits pas des hommes (groupes d'hommes), il n'y a aucune misogynie précise Christine Pedotti, la place des femmes n'est pas gommée, ce sont les lectures faites jusqu'à aujourd'hui qui étaient exclusivement masculine.
Un grand merci, Madame Pedotti, de venir bousculer nos habitudes, de nous offrir la chance de changer notre vision des textes canoniques afin d'y redonner la place qui est véritablement la sienne à la femme et nous permettre de distinguer plus clairement, le regard que Jésus portait sur elle.
Jusque-là, les femmes de la Bible, en particulier les matriarches, accomplissaient leur vocation en mettant au monde des fils et la stérilité était une malédiction : une femme stérile était une femme défaillante et à ce titre pouvait être répudiée. Jésus libère les femmes au sens où il voit en elles des personnes, des sujets et non des fonctions.
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