« Se relever, toujours » raconte la traversée de la dépression d’une jeune femme comme les autres, Clotilde, pleine de vie et des projets plein la tête. Après une enfance heureuse, elle trouve un poste qui la passionne dans la communication et dans lequel elle s’épanouit. Elle vit en couple, et va bientôt devenir maman. Une début de vie, somme toute, identique à celui de millions d’autres.
Mais les vicissitudes de la vie vont, peu à peu, venir égratigner le tableau onirique qui semblait se dessiner. En toile de fond, tout d’abord la représentation du bonheur parfait de la maman qui se fissure avec les réalités de l’accouchement puis la maladie de membres de la famille. Ensuite, les petits moments de lassitudes qui s’accumulent alors qu’il faut faire face aux impératifs liés au déménagement, à la vie de famille, à la vie en société. En bref, rien qui ne pourrait sembler extraordinaire et pourtant, subis plus que vécus, tous ces évènements ont raison de la santé de Clotilde qui s’use tout doucement : plus d’instants de bonheur, plus de gout à la vie, la mort apparait bientôt comme la seule issue.
Dans un dernier sursaut, elle demande à entrer en hôpital psychiatrique et découvre alors qu’elle est malade et le temps qui sera nécessaire à sa guérison : entre 3 et 5 ans.
Un témoignage d’une grande franchise dans lequel Clotilde Margottin nous entraine dans les méandres de la maladie mais surtout dans les petits succès et les chutes qui ont jalonnés sa guérison durant le temps indispensable à sa reconstruction. Un récit empreint de douceur, de simplicité, de sérénité qui permet de parler de la « maladie de la honte » sans jugement ni voyeurisme.
Oui ! la culpabilité est le cœur de cette "maladie de la honte" dont on ne peut sortir. Il faut quitter ce sentiment de culpabilité et basculer vers la responsabilité pour sortir de ce cercle. Il faut de la distance et du détachement. Le malade ne doit pas porter la responsabilité de ce qui lui arrive. Il doit prendre de la distance pour accueillir et réagir.
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