S’interroger sur « les prêtres, le sexe et l’amour » semble totalement incongru puisque l’Église catholique ne compte a priori en ses rangs que des prêtres ayant fait vœux de chasteté. Nous sommes cependant en droit de nous interroger : le sacerdoce aurait-il pour effet de transformer les prêtres en créatures asexuées et dépourvues de sentiments ? La réponse est évidente.
Le sociologue italien Marco Marzano, à travers les témoignages de prêtres, psychologues ou de personnes ayant vécu une liaison avec un prêtre, répond à ces questions : comment les futurs prêtres, parfois jeunes hommes dans la fleur de l’âge, sont-ils accompagnés dans les séminaires ? Comment sont vécues les rencontres avec les laïcs ? Comment l’homosexualité est-elle accueillie ? Il nous montre une réalité bien différente de l’image d’Épinal qui dresse un fossé entre l’Église et la sexualité.
Un livre qui a le mérite de redonner de l’humanité au prêtres, dans un système où ils sont souvent perçus comme des surhommes du fait de leur sacerdoce. On y parle de sexualité mais également d’amour, et c’est bien là ce que j’en retiendrais : la complexité de l’homme face à ses doutes, la difficulté d’assumer ou non ses sentiments, la force de l’amour capable de balayer tous les plans d’une vie.
En échange de la promesse solennelle de renoncer à la vie sexuelle et affective, le prêtre reçoit la possibilité de jouir d'un emploi garanti à vie et d'une respectabilité sociale notable, l'assurance d'occuper un rôle de prestige et de pouvoir.
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