Pour être totalement honnête avec vous, je n’avais pas spécialement entendu parlé d’Emmanuel Faber avant ce livre (vous non plus peut être). J’ai donc ouvert ce livre sans aucun préjugé, sachant seulement que j’allais à la découverte, comme mentionné sur la couverture, de « l’emblématique patron de Danone »…Ce fut une belle rencontre.
« Ouvrir une voie » est un écrit au long duquel Emmanuel Faber nous raconte aussi bien des tranches de sa vie personnelle, son enfance, son frère, que sa passion pour l’alpinisme (Guérin est l’éditeur historique des grimpeurs), sa conception du management, ou encore sa vision des enjeux que l’humanité devra surmonter pour prendre soin du vivant dont elle fait partie.
L’escalade est omniprésente soit en tant que sport, soit en tant qu’image et constitue un fil rouge tout au long de cet ouvrage : elle amène l’équilibre dont il a besoin, reflète les obstacles à surmonter et constitue son refuge lorsqu’il a besoin de se concentrer, de s’élever, de respirer.
Ce livre est une randonnée tout au long des lignes de crêtes du pouvoir et des aspérités de la vie, il nous fait découvrir un homme de conviction, qui sait que l’on ne peut pas faire demi-tour dans le crux et dont le désir est aujourd’hui de « s’encorder avec ceux qui ouvrent les voies de l’économie de demain ».
J'estime que cet argent, tout comme une bonne part de ma rémunération, devrait appartenir à l'entreprise, à ses "communs", à son écosystème, pas à moi. Issu d'un système où tout ce qui est sur la table est bon à prendre, cet excédent appartient en réalité aux salariés pour leurs rémunération; aux éleveurs avec qui on travaille parce qu'on pourrait leur payer le prix du lait un peu plus cher et investir plus vite dans l'agriculture régénératrice pour arrêter la dégradation des sols; il appartient à nos consommateurs parce qu'on pourrait, à prix égal, améliorer la qualité nutritionnelle du produit ou accélérer la transition vers des emballages sortant du plastique, ce qui coûte de l'argent.
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