Dans notre société en quête perpétuelle du bonheur, il n’existe plus vraiment de place pour parler de la douleur, de la mort ou du deuil qui sont pourtant indissociables de nos vies. Mais masquer ou inhiber nos souffrances et faire l’impasse sur la douleur nous empêche finalement d’être consolés.
Anne-Dauphine Julliand, trouve les mots justes pour nous raconter son parcours avec simplicité, pudeur et tendresse. Elle décrit, à travers son expérience, l’importance de la présence aimante, apaisante, dans le silence ou bien dans la parole qui brise les barrières de la souffrance et recrée le lien, permet de remonter à la surface quelques secondes pour prendre une grande inspiration. Elle nous montre comment seule la consolation est susceptible d’offrir la paix. Cette force de l’amour qui donne le courage de continuer à vivre malgré la souffrance, elle n’est ni oubli ni effacement, mais redonne sa juste place à la douleur pour que la vie puisse continuer.
Un témoignage dans lequel chacun pourra se reconnaitre, tant dans la description des situations vécues que dans la difficulté de trouver l’attitude appropriée face aux souffrances de nos proches. Une écriture qui vient panser nos plaies, empreinte d’une rare sérénité, un baume apaisant pour puiser du réconfort et le courage nécessaire à la consolation.
On peut tout dire et tout écrire, tout imaginer et tout ressentir, la consolation a pour unique vocation de rendre entier, de réparer le cœur brisé, de réconcilier l'âme déchirée, de remettre debout le corps rompu.
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