Sur la couverture de ce livre on peut lire : Réponses au livre "Dieu, la science, les preuves" (dont vous trouverez la présentation dans mes précédentes publications 😉). Je ne l'ai pas perçu une "réponse", au sens littéral du terme, mais plutôt comme une proposition (bien) différente d'interpréter les bouleversements induits par les découvertes scientifiques du XX ème siècle.
Dans un premier temps, François EUVE s'interroge sur le besoin de prouver l'existence de Dieu et nous aide à faire la différence entre preuve et signe. Il retrace ensuite les relations qu'entretiennent foi et raison dans l'histoire des idées, notamment à travers Saint Thomas d'Aquin qui a su développer tout un système philosophique à partir d'Aristote. Après avoir précisé la différence entre science antique et science moderne, un second chapitre présente les dernières théories dans ce domaine : leur complexité remet en cause notre perception du cosmos et suscite de nouvelles interrogations métaphysiques. Le troisième chapitre est donc logiquement consacré à la possibilité d'instaurer un dialogue entre science et religion. Enfin, la dernière partie est une interview du physicien Étienne KLEIN par l'auteur ayant pour thème l'origine de l'univers.
Un ouvrage riche et documenté, qui retrace avec clarté les avancées de la réflexion philosophique, théologique et scientifique dans la tentative de déceler l'existence de Dieu. On y découvre l'indispensable complémentarité de ces disciplines (et d'autres encore) pour répondre à la question qui taraude chaque être humain : "quel est le sens de mon existence ?".
Bien compris, le christianisme tient l'autonomie de fonctionnement du monde et respecte la libre recherche des hommes de science tant que cette recherche n'est pas extrapolée sur d'autres plans, par exemple moral. De ce qui est, nous ne pouvons déduire ce qui doit être. Répétons-le encore une fois : l'anthropologie chrétienne valorise la liberté de la personne. S'il existe des lois morales, elles doivent être au service de la connaissance de la liberté, et non l'inverse.
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