"Ne laissez pas les loisirs gâcher votre vie et celles de vos enfants" voilà une punchline 👊 qui interpelle ! Le temps dévolu aux loisirs🪂 représente un espace de liberté gagné sur le travail, alors pourquoi cette mise en garde ? L'auteur ne remet évidemment pas en cause le temps de loisir lui-même mais ce à quoi il est employé. Il retrace pour cela l'histoire du temps libre et montre qu'il était, depuis l'Antiquité, découpé en 3 parties : pour les autres 👨👩👧👦 , pour soi ou pour rien.
Il nous place ensuite devant à une contradiction : pourquoi, alors que jamais le temps de loisir n'a été si important, n'y a-t-il pas une explosion des connaissances et un accroissement du rapport aux autres. Eh bien parce que l'avènement du numérique 🖥️ nous a propulsé(e)s, sans mode d'emploi, dans une société de l'attention (cf La civilisation du poisson rouge de Bruno Patino) qui grignote nos minutes de liberté. S'appuyant sur la science du comportement, les moments dédiés aux autres et à la culture sont ainsi remplacés par des activités individuelles 📱 qui appauvrissent les savoirs.
Il n'y a aucun discours moralisateur dans cet ouvrage. L'auteur concède lui-même que résister 🪖 est difficile car tous les subterfuges sont utilisés pour éveiller notre instinct de chasseur : les notifications 🔔prennent ainsi la place des bêtes sauvages 🐗 pour nous garder en alerte. Mais lutter pour reconquérir ce temps dérobé est nécessaire pour reprendre les commandes. Il propose pour cela des points d'attention judicieux et met en garde contre l'accroissement des inégalités qui se creusera fatalement entre ceux qui auront la capacité de résister et ceux qui céderont à l'oisiveté 😴.
Dans son livre, la crise de l'abondance, François-Xavier Oliveau a calculé qu'un homme en 1841 travaillait 70% de sa vie éveillée. Ce chiffre est de 12% en 2015, pour une personne faisant une carrière complète aux 35 heures et atteignant 85 ans.
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