Si je te demande quelle image tu associes au mot "chrétien", je parie que ce n'est pas une boule à facettes 🪩 ! Pourtant dans l’Évangile de Matthieu (11,19), Jésus est traité de glouton et d'ivrogne 🥴. Alors quand avons-nous perdu le sens de la fête ? Pourquoi une telle austérité ?
Il y a plusieurs raisons, nous dit Sylvain Detoc : d'abord parce que la fête n'est pas toujours synonyme de joie et devient morbide lorsqu'elle se limite à fuir le monde dans l'alcool 🍾 ou les paradis artificiels. Ensuite, parce que perdure une certaine croyance qui suggère que pour être heureux durant l'éternité il faut avoir une vie terrestre morne 😪. Mais alors comment croire en Jésus si l'on considère qu'il nous empêche d’être heureux(se) et nous prive du bonheur ?
Saint Thomas d'Aquin assurait au contraire que le plaisir est nécessaire pour reposer l'âme. Et puis la fête n'est pas forcément diversion, elle rapproche de Dieu car c'est une forme de louange. Pas convaincu ? Plongeons dans les psaumes afin d'y pêcher les formules "crions de joie", "battez des mains" 👏, "frappez le tambourin". Et si nous pouvons nous réjouir dès ici-bas par la foi , imagine un peu ce qui nous attend auprès de Dieu en parcourant les paraboles du fils prodigue (Lc 15, 11-32), de la brebis égarée 🐑(Lc 15,6) ou encore de la drachme perdue (Lc 15, 8-9).
Un livre qui fait valser les lugubres grenouilles 🐸 de bénitier et dépoussière les préjugés sur les chrétien(ne)s coincés, afin de nous aider à devenir des serviteurs(vantes) bon(ne)s et fidèles et entrer dans la joie du Seigneur ! (Mt 25,23). Suivons le pragmatisme du Cardinal Ratzinger (le Sel de la terre, 1997), cité dans cet ouvrage, qui exhortait à vivre notre foi dans l'allégresse 🎊 car "Si la joie se perd, le monde n'en deviendra pas meilleur et son refus n'aide pas ceux qui vont mal".
Depuis le péché des origines, le tentateur essaie de nous maintenir dans l'illusion : il voudrait nous faire croire que le péché est une fête et la sainteté, un pensum.
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