Les statues d’Églises, du haut de leur piédestal, ont souvent une allure de super-héroïnes chrétiennes. Mais si ces saints et saintes sont devenus des modèles, c'est parce qu'ils ont su affronter dans la foi des heures relativement sombres 😶🌫️. Saint François n'échappe pas à la règle et si nous l'imaginons en train de prier rayonnant de bonheur au milieu d'une nature florissante 🌼 ou récitant joyeusement des cantiques aux animaux 🦌🐾, il ne faut pas être naïf(ve)s. Ce livre nous le présente en proie aux complexités de la vie.
En effet, difficile pour quelqu'un qui rêvait de dépossession et de simplicité de gérer une communauté croissante et bouillonnante de vie, où chacun voulant bien faire, tente d'imposer son avis 🙋. Heureusement qu'il peut compter sur les conseils et la sérénité de Sainte Claire. Il explique au frère Rufin, qu'être pauvre c'est apprendre à servir les autres comme une mère s'occupe de sa famille, à un autre frère que la possession est mauvaise car devra forcément être défendue 🫸ou encore à une famille à garder espoir en Dieu pour sauver leur enfant.
Cela fait beaucoup de bien de cheminer avec un François d'Assise qui n'est pas tout lisse et se trouble, comme nous ! Il possède cependant la sagesse et la foi suffisante pour se laisser transformer🪄 par l'Esprit et se revêtir du nouvel homme (Eph 4, 23-24). Il nous enseigne que, comme Abraham avec son fils, nous devons faire confiance à Dieu dans une pauvreté allant jusqu'à lui confier ce qui nous est le plus cher.
Je me suis débattu dans la nuit comme un pauvre oiseau pris au piège. Mais le Seigneur a eu pitié de moi. Il m'a fait voir que la plus haute activité de l'homme et sa maturité ne consistent pas dans la poursuite d'une idée, si élevée et si sainte soit-elle, mais dans l'acceptation humble et joyeuse de ce qui est, de tout ce qui est. L'homme qui suit son idée reste enfermé sur lui-même.
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