La parole est une responsabilité. Nous pouvons la prendre, la donner mais devons surtout la tenir pour la respecter. Un avocat et un évêque expliquent combien elle est essentielle respectivement dans la justice ⚖️ et la religion chrétienne ✝️ et montrent les nombreux points communs dans leur manière de la transmettre.
La parole impose une image et une place dans la société. Les sans-voix 🤐 doivent avoir un porte-parole pour être entendus, sous peine de rester inaudibles, invisibles. Les miracles de Jésus rendent d'ailleurs souvent la parole aux muets pour rétablir leur humanité, leur légitimité aux yeux de la société.
Pour les auteurs, elle se donne dans un lieu, l'église ou le palais de justice, possède un vocabulaire particulier, des rituels et s'accompagne de codes vestimentaires🧦. La plaidoirie et l'homélie sont des exercices difficiles car ils cherchent à convaincre avec des arguments toujours nouveaux, alors même que les textes ou les situations sont identiques, le public régulièrement le même et que le temps ⏱️ est limité.
Un livre qui plaide l'urgence de rétablir le dialogue dans une société saturée par le brouhaha médiatique et le grondement des réseaux sociaux. Il met aussi l'accent sur l'importance de retrouver des lieux d'échange et de silence car sans écoute la parole est inutile. A cette condition, la spiritualité pourra refleurir 🌼 et féconder les liens 👫 entre les humains.
Si les avocats ont leur saints patrons, l’Église a sa justice. Elle connait le procès en béatification et en canonisation, qui reprend les règles des procès, avec une instruction, puis un débat contradictoire au cours duquel le postulateur de la cause, qui soutient la demande de béatification ou de canonisation, affronte le promoteur de justice, le fameux "avocat du diable", qui présente les arguments contraires.
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