Pour Johannes, qui est au contact de la nature 🦋 depuis 25 ans, c’est une certitude : le monde sauvage est immolé sur l’autel du progrès humain. Mais l’éco-anxiété doit-elle avoir le dernier mot ?
Enfant, il tombe en admiration devant la beauté de la faune et de la flore et choisit de devenir agronome puis ornithologue 🦜. Il constate alors le modelage du paysage à grands coups de bulldozer et comprend vite que, s’il si oppose, il est étiqueté comme ennemi de la croissance.
D’ailleurs, même si des études scientifiques démontrent que le milieu dans lequel nous vivons est en train de mourir, les défenseurs de la nature sont assimilés à des idéalistes. « Des espèces meurent mais d’autres les remplacent » 🐣 entend-on. Pas du tout, nous répond-il ! Notre développement est bien trop rapide pour que la nature puisse s’adapter. Il faut que nous agissions pour elle.
Chrétien, il se sent un peu prophète et prêche pour essayer de changer les mentalités mais aussi pour rappeler que, cette fois-ci, il n’y a pas d’arche de Noé 🚢. Il espère une conversion aussi soudaine que celle du peule de Ninive. Lucide, il reconnaît que l’écologie est identique à la parole de Dieu : « douce et libératrice mais tout le monde s’en fout ».
Un essai qui interroge sur le fait que le progrès humain se construise nécessairement sur les cendres 🧑🚒 de la Création. L’auteur garde pourtant l’espérance, comme au soir où le tombeau semblait avoir le dernier mot, d’une prise de conscience qui nous conduise à retrouver le goût de la contemplation du monde pour mieux l’habiter. Un réveil politique qui ose, comme « Laudato Si », les mots de sobriété, partage et fraternité.
Mon espérance est en partie terrestre et pragmatique. C’est l’espoir que « tout le monde finisse par comprendre », Elle est une espérance d’unité, d’une diversité qui ne serait plus lutte de pouvoir, grâce à une amour partagé de la Création. Cet amour est merveilleux et devrait, comme l’amour de Dieu, être communicatif.
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