L’arche 🛳️ de Noé, c’est une histoire que tout le monde connaît. Et pourtant lorsque Fabrice Hadjadj la revisite au moyen d’un conte philosophique, elle semble nouvelle et prend une surprenante actualité.
Tout d’abord parce que l’arche est construite pour survivre à une société liquide 💦 où tout se mélange et dans laquelle l’humanité, pour oublier l’angoisse existentielle de sa mortalité, se divertit par la sexualité et les addictions 🍻. Elle est empanachée d’orgueil et n’a surtout pas besoin de Dieu.
Ensuite parce que Noé, sous les quolibets, travaille à la construction d’une embarcation qui ne cherche à atteindre aucune destination mais à flotter, s’élever, comme une prière, pour que toute la création 🐾🌿 ne soit pas engloutie. La vie à bord nous est montrée comme dans une télé-réalité : que s’est-il passé entre ces humains enfermés pendant 1 an et 17 jours et comment la ménagerie🐰🦁🐷🐺 n’a pas succombé à l’idée de s’entre-dévorer ?
Enfin, la perte des eaux permet à l’arche d’accoucher de ses passagers. Noé découvre alors avec douleur les cadavres 🪦 de la génération engloutie et prend conscience du bonheur simple d’habiter le monde.
Un conte plein de jolies trouvailles et d’humour que ce soit à travers des jeux de mots, des précisions 🏷️ sur le sens des termes bibliques hébreux, des mises en parallèle avec notre quotidien. Un savoureux moyen de relire ce passage de la genèse et de lui redonner vie afin qu’il nourrisse d’espérance les situations et les choix que nous avons à poser aujourd’hui.
Quarante jours de pluie plus que torrentielle hachurée par la foudre. Quarante jours à redouter que le ciel ne vous tombe sur la tête. Quarante jours à redouter que la coque ne donne dans le récif inédit d’un ancien alpage. Et l’eau qui n’en finit pas de briser sur votre dos ses hallebardes et nouer ses cordes autour de votre cou !
Commentaires
Enregistrer un commentaire