Si vous êtes des habitué(e)s vous le savez, j’aime énormément 😍 Martin Steffens. Ce nouveau livre ne fait pas exception à la règle et pose une question essentielle : qu’est-ce qui fait de nous des humains ?
Pour nous l’expliquer il nous ramène dans les camps nazis où les prisonniers étaient considérés comme des sous-hommes car ils vivaient dans des conditions inhumaines. Il dresse le terrible constat que pour se sentir homme, l’humain a besoin de dominer 🤼 et considérer certains comme des inférieurs. Pour notre société ce sont les migrants, les marginaux, les êtres en début ou en fin de vie.
Pourtant ce sont bien les nazis qui furent des monstres, transformés par un rêve collectif, un « porteur de sens » qui a faussé leur jugement et légitimé de traiter des individus comme des déchets industriels🚯. Notre société technique, l’informatique et le progrès ne sont-ils pas nos « porteurs de sens » ? Ne nous font-ils pas oublier nos mobiles tâchés de sang ou les robots qui, devenus la référence, rendent les humains indignes face aux machines ?
Ce livre alerte sur les dispositifs qui rendent la conscience morale sans effet 😵. Pour nous réveiller, il y a la philosophie et la foi chrétienne qui rappellent qu’être humain c’est accueillir cette vie donnée. Un livre, ardu parfois, mais essentiel pour redécouvrir que ce qui nous fait humains c’est de penser mais surtout d’aimer : aimer les autres, aimer chaque jour donné, aimer la poésie et la prière pour se laisser transformer.
L'homme est l'être dont la présence est d'autant plus offerte qu'elle se sait inefficace. Aussi n'est-on jamais plus humain que quand on s'attable avec nos semblables ou qu'on se tient au chevet de celui à qui il ne reste plus longtemps. [...] L'homme pleinement humain est celui qui fut assis ici et à qui on dira : "Merci d'avoir été là".
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