La foi est souvent perçue comme une quête purement spirituelle mais pour les chrétien(ne)s le corps est le premier lieu d’expression de la sainteté. Une preuve ? Noël célèbre l’Incarnation, Pâques la résurrection de la chair et l’eucharistie 🫓 est le corps du Christ.
Le corps est donc le temple vivant où Dieu se révèle et sa création mérite respect et soin. Le Christ lui-même fréquentait les bains publics, était « pris aux tripes » par la misère et encourageait à prier en tout lieu, sans exception 🛀 ! La virginité de Marie n’efface pas sa maternité charnelle 🤰. Même le repos est un acte de foi car se ressourcer aide à prier avec plus d’ardeur.
La bienveillance divine se perçoit d’ailleurs à travers nos sens : un sourire 🥰, une étreinte ou la fatigue surmontée peuvent révéler sa présence. Jésus, en guérissant les malades et en partageant des repas, montrait que la grâce opère dans le concret. Et ce ne sont pas Jean-Paul II, avec sa « théologie du corps » ou Léon XIV, grand sportif, qui diront le contraire.
Ce livre joyeux et décomplexé rappelle que le christianisme est d’abord une aventure charnelle : celle d’un Dieu qui s’est fait homme pour sauver l’humanité tout entière. Loin de nier la matérialité 😶🌫️, il la sanctifie. Devenir saint(e) ne consisterait-il pas alors à commencer par s’aimer, sans culpabilité ni excès ?
Le plaisir qui accompagne un acte bon – l’acte de manger, par exemple – n’est pas blâmable. Ce qui est blâmable, c’est de faire de la joie des sens, surtout si elle est véhémente, une fin en soi – le plaisir de manger au point de mettre en souffrance son organisme, : c’est la péché de gourmandise.
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